Ca y est, nous y sommes dans le grand sud. Ce matin, première visite d'un grand albatros blanc, curieux, il est venu tout près du Mirabaud croiser notre sillage.
Le front est arrivé comme prévu, un peu chaotique, accompagné de trombes d’eau et de quelques puissantes rafales. Nous avons empanné à la tombée de la nuit juste au moment de la bascule du vent du NW au SE. Un peu rock and roll l'empannage avec cette mer bien croisée qui se superpose à une longue houle déjà bien installée.
Le bateau est vraiment secoué dans tous les sens, impossible de se tenir debout. J'ai opté comme probablement pas mal de mes camarades, pour le côté safe du déplacement à 4 pattes, en y perdant sûrement un peu d'élégance !
Bref une de ces manœuvres longues et assez physiques, ponctuée par le matossage des quelques centaines de kilos de matos.
C’est à ce moment-là que le téléphone sonne et qu’un journaliste à l'autre bout du satellite, vous pose LA question du jour : « Bonjour Dominique comment ça va ? » Heu… bien… oui… Dans ces circonstances il faut toujours un petit instant pour recoller aux réalités terriennes.
Cette petite pose interview après toute cette agitation m’a permis de reprendre mon souffle et de raconter dans le feu de l’action, ce qui se passait à bord du Mirabaud.
Une heure après, en cadeau, nous avons eu droit sur l'horizon à une apparition furtive du soleil, avant que la nuit tombe et qu'une superbe lune ne se lève pour éclairer notre reaching endiablé.
Au petit matin, les vagues sont toujours indisciplinées et le vent reste irrégulier depuis le passage du front, les rafales font prendre de beaux coups de gite, le froid s’installe, mais ça va, j'ai prévu le coup et la panoplie chaude est prête.
Il est l'heure du premier café du premier décembre 2012 !
Dom
Relai courtois de l\'article . Merci Vendée Globe
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