Véritable compagnon de route des solitaires, le pilote automatique est l’outil indispensable sans lequel le tour du monde ne serait pas possible. Si nous remontons le fil de l’aventure, Zbiniew Gutkowski sur Energa l’avait bien compris. Avec de sérieux problèmes d’énergie et connaissant aussi les navigations sans pilote dans le grand sud, le Polonais avait décidé de jeter l’éponge au large des Açores. Impossible de poursuivre la route sans avoir confiance dans cet outil.
Lors du live de ce midi, Alessandro di Benedetto avouait un problème sur son pilote principal (oxydation des fils). Une mésaventure rapidement réglée qui lui permet de poursuivre sa route sous contrôle, mais comment imaginer naviguer sans cet outil dans les conditions que rencontres actuellement les leaders. Le jeu est impensable. Même si les skippers ne dorment que sur une oreille, toujours à l’écoute du travail de leur bateau, c’est une confiance quasi aveugle qu’ils ont envers lui. Le vent adonne ou refuse légèrement, un ou deux degrés en plus ou en moins et le bateau retrouve toute sa puissance. Et comment imaginer parcourir 545 milles accroché à la barre sans dormir, ni manger. Francis Joyon, lors de son record de distance en 24 h sur son maxi trimaran IDEC (666,2 milles), avait barré la quasi-totalité du temps mais cette performance c’est faite sur une sortie relativement courte et non sur 3 mois de course. Et de l’avis quasi-unanime, les pilotes sont souvent meilleurs barreurs que les marins dans certaines conditions. Hormis quelques watts, inutile de leur préparer du lyophilisé ou d’ouvrir une boite de conserver pour les rassasier. Mais le pilote n'est pas solitaire et c'est souvent à deux ou 3 qu'ils font le tour du monde, au cas où...
Relai courtois de l\'article . Merci Vendée Globe
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