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Jour 94

Par Brian Hancock

Aujourd’hui, ou plutôt hier si vous vivez en Nouvelle-Zélande, ou quel que soit le jour où l’on vit là-bas. Aujourd’hui, nous avons vu les merveilleuses demoiselles de Maiden entrer à Auckland. Je dois dire que le bateau avait l’air impeccable, comme s’il venait de passer une journée à naviguer dans le port de Waitemata, le magnifique port d’Auckland. Au fait, je m’écarte du sujet et je sais que certaines personnes n’aiment pas mes digressions, alors passez votre chemin si vous le souhaitez. Waitemata signifie “eaux d’obsidienne”, en référence à la roche d’obsidienne (matā). Une autre traduction populaire, dérivée de ce terme, est “Les eaux scintillantes”, car on dit que les eaux du port brillent comme le verre volcanique d’obsidienne”. (Merci Wikipédia.)

Revenons à Maiden. Ils ont dû faire face à un vent difficile à mesure qu’ils se rapprochaient d’Auckland, mais ils l’ont compris et sont arrivés en force. Je n’aurais rien attendu d’autre de cette grande équipe de jeunes filles. Le fait qu’ils aient été accueillis par les deux anciens voiliers du regretté Sir Peter Blake, Lion New Zealand (84/85) et Steinlager, le voilier le plus victorieux de tous les temps, n’a fait qu’accentuer le phénomène. Voir ces trois yachts légendaires naviguer à Auckland était un régal, mais pour être honnête, et j’essaie de l’être, il me semblait que Maiden laissait ces deux yachts bien plus grands dans la poussière proverbiale.

Le prochain sera L’Esprit d’équipe, vainqueur de la course 85/86. Cependant, comme je l’ai dit, la côte est de la Nouvelle-Zélande peut être délicate. Elle est spectaculaire et la navigation peut être excellente. Je dois donc vous dire (autre aparté – désolé ADHD). Lorsque nous avons roulé vers l’arrivée en 81, nous avions, comme vous pouvez l’imaginer, très soif. Il y a beaucoup de bateaux de pêche qui travaillent au large de cette côte et ils savaient en quelque sorte qui nous étions parce que tout le monde en Nouvelle-Zélande suit toutes les courses de yachts. Ils ont accosté et, à la manière typique des Kiwis, ils ont crié : “Vous voulez une bière ?”. (question un peu idiote, mais passons). Ils se sont approchés très près et nous ont lancé une douzaine de bières. Le nectar des dieux, comme on dit, et encore plus après presque 40 jours passés à boire de l’eau salée en pleine figure. Ne dites pas à l’Amiral Williams (RIP), le directeur de course, que nous avons bénéficié d’une aide extérieure, mais que nous avons simplement été polis et avons accepté une offre généreuse à l’approche de Noël. Il aurait été impoli de ne pas accepter les cadeaux et, comme mon défunt père aurait aimé le dire, la bière “est descendue en chantant des hymnes”. C’est vrai. Je m’en souviens comme si c’était hier.

La prochaine course à Auckland se jouera entre L’Esprit d’équipe et Triana. Triana est d’ailleurs en tête de la Classe Aventure. Quelques milles seulement les séparent et il y a un vent de sud-ouest plus que correct qui souffle, donc il ne devrait pas y avoir trop de nids de poule entre eux et la ligne d’arrivée. Le vent va tourner au nord-ouest, ce qui devrait leur permettre de terminer la journée en fanfare, et c’est bien mérité.

Neptune est sur le point de doubler le spectaculaire cap Reinga, tandis qu’Evrika n’est pas loin derrière, mais les deux équipes souffrent d’un manque de brise. Je vous ai dit que la Nouvelle-Zélande en été peut être un temps de plage et le temps de plage signifie que vous n’avez pas beaucoup de brise. Les hors-la-loi d’Outlaw ont un peu de vent, pas beaucoup, mais ils avancent bien, tout comme Galiana WithSecure. Ils sont dans le même schéma météorologique. Les choses vont changer pour eux, mais pas forcément en bien. La brise va se lever, mais elle arrivera juste sur le nez (terme nautique) jusqu’à ce qu’ils contournent ce cap et se dirigent vers le sud en direction d’Auckland. White Shadow avance à un bon rythme (autre terme nautique) de 8,6 nœuds.

Avec le recul, Sterna et Explorer naviguent au-dessus de systèmes de basse pression et apprécient sans doute leur voyage. Curieusement, j’ai lu des citations de certains équipages qui ont déjà terminé la course et qui déplorent que l’océan Austral ait été un peu calme, en d’autres termes qu’ils n’aient pas reçu de coups de pied au cul. En d’autres termes, ils n’ont pas été mis à mal. Cela s’explique par le fait que les organisateurs de la course (c’est la faute de Don) ont fixé des points de passage pour maintenir la flotte au nord de ce qui pourrait être une zone dangereuse, en d’autres termes, pour les sauver d’eux-mêmes. En d’autres termes, pour les sauver d’eux-mêmes. L’étape 3 concerne le Cap Horn et ils vont devoir plonger leurs doigts dans les eaux profondes pour le franchir et cela pourrait être très difficile (un autre terme nautique).

Bonne chance et bonne navigation à tous les marins de la McIntyre Ocean Globe Race.

Mise à jour quotidienne de Don

Relai courtois de l\'article . Merci Ocean Globe Race
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