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Jour 115

Par Brian Hancock

Nos amis de l’Explorer risquent d’avoir du fil à retordre. La brise est légère et ils doivent passer le cap. Cela doit être frustrant pour le capitaine Coconut et son équipage : si près et pourtant si loin. L’allusion à ma défunte tante n’est peut-être pas sans fondement, mais je m’éloigne du sujet. Une fois qu’ils se rapprochent de la terre, ils s’éloignent des grands systèmes météorologiques et trouvent des conditions locales, comme une brise de mer par exemple.

Ce qui se passe, surtout en été, c’est que le soleil réchauffe la terre, et lorsque la terre commence à se réchauffer, l’air chaud s’élève. Ce faisant, il aspire l’air plus froid de l’eau et bingo : une brise de mer. Ce n’est pas aussi simple que cela, mais chaque petit geste compte. Parfois, les grands systèmes météorologiques se battent contre leurs petits amis locaux, ce qui donne lieu à un mélange de conditions météorologiques (terme technique), mais en fin de compte, s’il y a du vent, ils arriveront à Auckland. Pour l’instant, ils luttent dans un vent très faible à seulement 3,6 nœuds (YB tracker) avec 361,8 milles à parcourir. Une situation difficile et très frustrante pour l’équipe.

Pendant ce temps, les Sterna sont dans la même situation qu’Explorer, mais je suppose qu’ils ne pensent pas du tout à prendre un bain de soleil. Ils pensent aux vins extraordinaires que la Nouvelle-Zélande a à offrir. Si vous avez une liste de choses à faire, mettez-y la Nouvelle-Zélande ; c’est tellement bon et ce n’est pas seulement une question de vin (ou de volaille de mouton et/ou de pavlova d’ailleurs). C’est tout simplement un pays merveilleux peuplé de gens merveilleux. Par exemple, une fois, un Kiwi (très gentil) m’a demandé si je voulais venir m’asseoir sur sa terrasse, mais à la façon dont les Kiwis disent les choses, on aurait dit qu’il m’avait demandé si je voulais m’asseoir sur sa bite. Mais là encore, je m’éloigne du sujet. Cela doit être ennuyeux pour certains lecteurs, mais (TDAH) je ne peux pas m’en empêcher.

Je reviendrai sur les mannequins demain (j’ai hâte), mais je devais aussi souligner que Ryder Ellis, membre de l’équipage de l’Explorer, a fêté son 18e anniversaire hier. C’est incroyable, il aurait pu traîner dans les centres commerciaux à la recherche de filles, mais au lieu de cela, il navigue autour du monde. Joyeux anniversaire et félicitations. Tu es maintenant assez grand pour commander une pinte dans le grand pub King and Queen à Hamble quand tu rentreras à Southampton.

C’est assez drôle (je sais, je sais) mais parfois je ne peux pas m’en empêcher. Je me souviens de mon 21e anniversaire (en mer). J’étais voilier sur une course entre Le Cap et l’Uruguay. À l’époque, nous avions une machine à coudre à manivelle. J’étais en bas (bien sûr) en train de recoudre notre spi qui avait été déchiqueté dans un grain. J’étais la plus jeune à bord et j’essayais de faire mes preuves. Je me concentrais très fort lorsque j’ai poussé le tissu fragile sous l’aiguille et que celle-ci m’a traversé le doigt, les ongles et tout le reste. Je pense que j’étais tellement choquée que je n’ai heureusement pas arraché ma main et que la machine à coudre a laissé un petit point très net dans mon index gauche. D’ailleurs, et je m’éloigne du sujet, c’est le même doigt que j’utilise pour faire comprendre aux autres conducteurs qu’ils sont en excès de vitesse. Nous avons retiré le fil et j’ai continué à coudre, mais j’avais très mal, mais comme je l’ai dit, j’étais la pince et c’est tout. Il a fallu un certain temps pour que le sang disparaisse du spi.

Je me souviens donc de mon 21e anniversaire et je tiens (à nouveau) à souhaiter à Ryder un joyeux anniversaire en retard. Bien joué mon pote. Tu t’amuses comme un fou dans la McIntyre Ocean Globe Race et je porte ma casquette de l’OGR pour te saluer.

Relai courtois de l\'article . Merci Ocean Globe Race
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