Quatre autres voiliers franchissent la ligne d’arrivée de l’étape 3 de l’OGR à Punta del Este.
Fabuleuse arrivée finnoise ; Maiden marque le coup, Neptune excelle et Triana triomphe !
- Spirit of Helsinki FI (71) et Maiden UK (03) terminent en beauté à Punta del Este. L’équipe finlandaise a franchi la ligne à 02:17 UTC le 16 février après 33 jours en mer. Maiden a franchi la ligne à 03:01 UTC.
- Maiden s’octroie finalement la deuxième place, juste devant SPIRIT OF HELSINKI suite à une compensation d’une heure accordée pour s’être dérouté afin d’enquêter sur un radeau de sauvetage suspecté être à la dérive. L’heure d’arrivée ajustée de Maiden est 02:01 UTC, avec 16 minutes d’avance sur Spirit of Helsinki.
- Neptune FR (56) franchit la ligne à 20:32 UTC, se classant provisoirement 4ème au général et 7e en IRC – après application d’une pénalité de temps de 36 heures pour avoir envoyé des voiles en voilerie lors de l’escale d’Auckland.
- Triana FR (66) franchit la ligne à 07:16 UTC et prend la première place en IRC de l’étape 3 du Cap Horn.
- Explorer AU (28) franchi le Cap Horn et rejoint le reste de la flotte dans l’Atlantique Sud.
- Le Commodore du Yacht Club Punta del Este, Juan Etcheverrito Zerboni, accueille l’OGR lors de sa conférence de presse.
Spirit of Helsinki FI (71) a franchi la très disputée ligne d’arrivée d’étape à Punta Del Este après avoir franchi le Cap Horn. Suite à plusieurs jours de bataille acharnée entre le Swan 651 finlandais et Maiden UK (03), 58 pieds conçu par Bruce Farr. Spirit of Helsinki (71) termine avec 43 minutes d’avance sur Maiden dans un dénouement spectaculaire.
Mais après 6500 milles nautiques de course, à travers le Pacifique Sud et le passage du redouté Cap Horn, Maiden se classe finalement deuxième au général suite à l’application d’une heure de bonification. Le 31 janvier, son équipage a suspendu sa course pendant une heure afin d’aller vérifier un radeau de sauvetage suspect aperçu à trois milles de distance qui s’est avéré être une grosse bouée de pêche orange.
Les deux voiliers ont fait escale à Punta del Este lors de leur participation à la Whitbread. Spirit of Helsinki en 1985 sous le nom de Fazer Finland, et Maiden lors de la course de 1989, où il avait fini en troisième position. Cette année Maiden était en tête après avoir contourné le Cap Horn, mais à quelques milles de Punta del Este, Spirit of Helsinki a repris l’avantage.
La bataille s’est jouée dans les tweets quotidiens.
“Encore un jour et une nuit de match racing avec Maiden dans des vents légers et changeants. Nous donnons tout pour atteindre la ligne”, a tweeté Spirit of Helsinki.
Entre-temps, Maiden avait ses concurrents bien en vue.
Après plus de 6000 milles nautiques, nous sommes à moins d’un mille de Spirit of Helsinki le dernier jour de l’étape, a tweeté Maiden.
Malgré le respect mutuel et l’affection qu’ils se portent, les équipages des deux voiliers sont intensément concurrents sur l’eau. Le skipper de Spirit of Helsinki, Jussi Paavoseppä, et ses 13 équipiers se sont battus pour maintenir leur première place à l’arrivée de la première étape. Ils ont fini troisièmes de la deuxième étape, le Cap-Auckland, et se trouvent en deuxième position dans le classement IRC combiné pour les étapes 1 et 2.
Jussi Paavoseppä a exprimé à plusieurs reprises sa frustration due au manque de vent pendant l’étape 3, mais était visiblement heureux d’avoir réussi à passer le Cap Horn et d’être arrivé à Punta del Este sans avoir eu à faire trop d’entretien sur l’impressionnant Swan.
“C’est formidable d’être ici, mais nous avons des marques de bikini. Nous avons passé tellement de temps au soleil durant cette étape”, a déclaré Jussi.
Commentant sa défaite de 16 minutes face à Maiden, il a plaisanté en disant : En Finlande, nous avons un proverbe: “les dames d’abord, même sur la glace fine'”, a raconté Jussi en riant. Il ne fait aucun doute que l’équipe finlandaise réfléchit déjà à sa stratégie pour l’étape 4.
Heather Thomas, skipper de Maiden, a attribué son succès au dévouement et à l’effort constant de l’équipage.
Je suis extrêmement fière de ce que nous avons réalisé. C’est vraiment exceptionnel, surtout le passage du Cap Horn et le fait de marquer l’histoire en ayant à bord les premières femmes noir à franchir ce Cap mythique en course. En ce qui concerne nos célébrations, oui, nous avons enfilé les shorts!
Heather Thomas, skipper de Maiden.
Maiden s’est classé troisième de l’étape 1, tant sur la ligne d’honneur qu’en IRC, et quatrième de l’étape 2 y compris en IRC – ce qui les place provisoirement en troisième position IRC au général mais cette position est susceptible de changer drastiquement dans les jours à venir avec l’arrivée d’autres voiliers et l’ajustement des temps au handicap.
Le suivant fut Neptune FR (56) – le soleil a brillé, le vent a soufflé, et ils ont franchi la ligne à 20:32 UTC le 16 février, obtenant une 4e place provisoire sur la ligne et 7e en IRC. Leur classement a été impacté par une pénalité de 36 heures pour des réparations de voiles réalisées à Auckland. Quatrième voilier de la Whitbread (1977), Neptune semblait en parfait état après 33 jours de mer. Un amarrage délicat a temporairement fait monter le niveau de stress des 9 membres d’équipage et du skipper Tanneguy Raffray, mais le champagne et les accolades de leurs nombreux supporters venus de France leur ont rapidement redonné le sourire.
Tanneguy s’est exprimé avec émotion sur leur passage du Cap Horn.
Les deux derniers jours ont été très difficiles avec des vents très légers, mais c’est le jeu. Pour nous tous, passer le Cap Horn était un rêve, donc chacun ressent les choses différemment. Pour moi, le stress s’est envolé, c’est une telle responsabilité et j’ai pu apprécier ce moment. Une lumière incroyable, de belles grosses vagues – c’était vraiment un moment magique.
a déclaré Tanneguy, qui a annoncé lors de la conférence de presse d’aujourd’hui son impatience de participer à l’OGR 2027 pour tout revivre, mais en plus grand et mieux encore !
Puis ce fut le tour de Triana d’être sous les projecteurs. L’un des plus petits yachts de la flotte, avec ses 53 pieds (Sterna étant identique), ce Swan a réalisé un exploit remarquable en remportant la première place en IRC, devançant des voiliers plus grands et plus puissants de la classe Flyer.
Puis ce fut le tour de Triana d’être sous les projecteurs. L’un des plus petits yachts de la flotte, avec ses 53 pieds (Sterna étant identique), ce Swan a réalisé un exploit remarquable en remportant la première place en IRC, devançant des voiliers plus grands et plus puissants de la classe Flyer.
À 07:16 UTC, dans des vents légers et une mer calme, après 34 jours et six heures de course acharnée, ils ont décroché la première place tant convoitée en IRC et la cinquième place en ligne d’honneur.
Après la célébration au champagne sur le ponton de Punta del Este, le skipper Jean d’Arthuys a exprimé à Don McIntyre, le fondateur de l’OGR, ses sentiments sur la course et ses réalisations. Comme tous les skippers, il a exprimé sa fierté pour son équipage et leur éthique de travail.
C’est incroyable, il y a un an, je t’ai appelé (Don) et tu m’as permis de participer à la course alors que les inscriptions étaient closes et que j’étais le dernier inscrit. À ce moment-là, je ne pouvais pas imaginer cela. Mon premier objectif était d’être sur la ligne de départ, et je n’avais jamais rêvé de gagner une étape et encore moins celle du Cap Horn. C’est comme l’histoire de Sayula qui se répète, gagner contre les gros. Mais ce que j’ai, c’est un équipage extraordinaire. Absolument extraordinaire. Ils sont parfaits.
Jean d’Arthuys, skipper de Triana.
Pendant ce temps, le reste de la flotte continue lentement mais sûrement sa route vers Punta del Este. Galiana WithSecure FI (06) et L’Esprit d’équipe FR (85) sont désormais engagés dans une lutte rappelant celle de Spirit of Helsinki et Maiden, avec seulement quelques milles les séparant. Ils devraient arriver dimanche matin tôt, suivis de près par Outlaw AU (06).
Galiana WithSecure, tout en poussant à fond, reconnaît aussi l’importance de divertir ses fans.
Une belle journée de navigation estivale au-dessus du plateau continental avec moins de 100 mètres d’eau sous la quille, Mar Del Plata à bâbord. Observation de baleines à bosse, de dauphins, de phoques et d’oiseaux. Ville a fermé la porte du sous-marin et s’est enfermé des heures dans le studio d’enregistrement de Galiana avec sa guitare et son harmonica. Restez à l’écoute, a tweeté Galiana WithSecure.
L’Esprit d’équipe, ancien vainqueur de la Whitbread, savoure visiblement ses derniers jours de course.
“Le vent est favorable, de la bonne intensité pour le foiling, pas de vagues, tous les feux sont au vert”, a tweeté L’Esprit d’équipe.
White Shadow ESP (17), naviguant sans étai, et Evrika FR (07) sont confrontés à des vents changeants, mais leur arrivée est prévue pour lundi. Pendant ce temps, Translated 9 ITL (09) est en plein travaux de réparation dans les îles Malouines et devrait être de retour à l’eau d’ici le 19 février, afin de rejoindre Punta del Este pour le départ de la course le 5 mars.
Enfin, le dernier voilier de la flotte, Explorer AU (28), a franchi le cap Horn le 15 février à 00h35 UTC, naviguant à 3,3 milles de la côte. Le Swan 57, skippé par Mark Sinclair, alias Captain Coconut, qui a déjà fait face à des vents de 80 nœuds lors de la GGR 2018, progresse maintenant lentement vers Punta del Este.
Les prévisions météo de Falklands Radio annoncent des vents venant de TOUTES directions dans les prochaines 24 heures, allant de la brise légère au coup de vent ! utile, a tweeté Explorer.
Mellisa Du Toit sur Sterna a confié lors de son appel satellite hebdomadaire commencer à se demander si Neptune (pas le Voilier) en avait après Sterna, au vu des difficultés rencontrées. Des tangons de spinnaker brisés, des vents et des vagues imprévisibles dans le détroit de Le Maire, des bascules de vent spectaculaires et inattendues, des vents contre courant, et finalement des trous de vent qui anéantissent la vitesse ont compliqué la navigation pour l’équipage.
ACDC aurait adoré ! Nous avons traversé une tempête nocturne avec des vents changeants en direction et en intensité. Ça a été un travail ardu. Des éclairs incroyables tout autour de nous, a tweeté Sterna.
Malgré ces obstacles, le voilier est de nouveau en route, à moins de 800 milles nautiques de Punta del Este. Ils ont discrètement célébré leur passage, compte tenu des conditions météorologiques imprévisibles qu’ils ont affrontées juste après le Cap.
Le Yacht Club Punta del Este et l’OGR ont organisés une conférence de presse commune pour les médias locaux. À la surprise générale et pour le plus grand plaisir de tous, le Commodore Juan Etcheverrito Zerboni a fait un effort particulier pour y assister.
Je suis très heureux d’accueillir l’Ocean Globe Race au Yacht Club Punta del Este. C’est formidable de voir ces voiliers et ces marins ici. Je leur souhaite à tous bonne chance.
Juan Etcheverrito Zerboni, Commodore du Yacht Club Punta del Este.
Le renommé yacht-club a été très sollicité par les célébrations de son centenaire. Et l’ambiance sera encore plus festive demain avec 400 lasers qui prendront part à trois jours de régates dans le port – le tout coordonné de main de maître par Alvaro Robaina, un ancien participant de la Whitbread qui avait couru sur l’Uruguay Natural en 1993.
Relai courtois de l\'article . Merci Ocean Globe Race
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