Mon choix d’une trajectoire bien plus à l’ouest que les trois bateaux devant moi a payé et je suis désormais en troisième position. C’est une formidable nouvelle, particulièrement à ce moment-ci de la course, mais je n’oublie pas qu’il me reste encore 5000 milles de course. Je dois rester concentré sur ma course et il ne faut pas que cette possibilité de finir sur le podium me déconcentre. Mon but actuel, et mon but depuis le début du Vendée Globe, c’est de terminer la course. Après ça, tout le reste serait du bonus.
Mes choix e trajectoire sont plutôt standards, je passe à l’ouest du front quasi-permanent qui part de Rio et qui s’étend au sud-ouest. Cette stratégie comporte des avantages et des risques. L’avantage, c’est que quand je traverserai ce front, je serai proche du centre d’une zone de basse pression, ce qui veut dire que j’espère ne pas subir les vents faibles trop longtemps. Dans les 36 heures qui suivront mon passage dans le front, les prévisions montrent que le vent va tourner, ce qui devrait me permettre de virer au nord. En gros, je ferai moins de chemin que les trois leaders.
L’inconvénient, en revanche, c’est que les modèles météo ne sont jamais très précis en ce qui concerne les vents proches des fronts. En fait, il n’est pas impossible qu’il y ait un peu de pétole quand je traverserai le front. Mais les trois bateaux de tête, qui sont plus à l’est, auront un meilleur angle d’approche du pot-au-noir et une plus grande vitesse. Mais ma situation présente plus d’avantages que d’inconvénients.
Relai courtois de l\'article . Merci Vendée Globe
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