Alors là je viens de sortir de la partie la plus difficile de cette dépression orageuse, j’étais vraiment au milieu, c’était violent. J’ai eu du vent très variable qui n’a pas arrêté de changer de direction et de force avec parfois des accalmies, souvent du vent au-delà de 40 nœuds, des grains et parfois une visibilité à moins de 20 mètres. J’ai été obligé de faire du surplace pendant une journée, j’ai dessiné des nœuds pour éviter de casser le bateau car il y avait une houle croisée très forte. D’ici peu je vais devoir changer d’amure pour remonter. Le programme est d’atteindre le nord-est des îles Trindade et Martim Vaz d’ici deux jours je crois, pas moins, car je vais avoir du vent faible qui ne va pas arrêter de tourner.
Mauvaise nouvelle hier, j’ai découvert en essayant d’envoyer le petit gennaker qu’il était lui aussi déchiré. C’est moins important que le grand gennaker qui est complètement détruit. Je vais essayer de le recoudre aujourd’hui.
Là, j’ai récupéré un peu, ça faisait plus que 36h que je ne m’étais pas reposé, j’étais en veille. Si l’on regarde mon parcours, on voit bien que j’ai fait des allers-retours sur plusieurs milles d’un côté à l’autre. Il fallait réduire de la toile et manœuvrer sans arrêt pour soulager le bateau. J’étais vraiment fatigué, là ça fait du bien de savoir que je me rapproche du tropique du Capricorne et que je commence à mettre mon bonnet pour me protéger du soleil.
Relai courtois de l\'article . Merci Vendée Globe
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