Au pointage de midi, François Gabart, l’ouvreur de route, n’est plus qu’à quelques encablures de la latitude des cinquantièmes (7 milles en latéral). Qu’ils soient rugissants, hurlants, déferlants ou pétaradants, naviguer sous ces latitudes n’est pas anodin et ce ne sont pas Gabart et Le Cleac’h qui diront le contraire.
Avec une température ambiante à la baisse à chaque degré de latitude en plus, des fronts de plus en plus forts et violents et des embruns glacés comme l’ouverture d’un camion réfrigéré, les conditions de vie à bord se dégradent vite. À l’inverse, pour Alex Thomson et Bernard Stamm qui naviguent par 38° et 39° de latitude sud, l’influence de l’Australie se fait largement sentir. La température de l’eau est actuellement comprise entre 10 et 12° alors que pour le duo de tête, la mer ne dépasse plus les 5 degrés. Également par 39° sud mais à la longitude de Karachi (Pakistan), Arnaud Boissières est dans l’antre du diable. Lors du live de ce midi, Cali annonçait des rafales à 63 neouds. La mer très forte ne lui permet plus de vivre normalement. Dormir et s’alimenter deviennent alors impossible. Heureusement, cet épisode sera de courte durée et le skipper d’Akéna Vérandas pourra retrouver son café et sa position debout. Ah oui, sa vérandas a surfé à 33 noeuds, devenant ainsi la plus rapide des vérandas de la planète.
Relai courtois de l\'article . Merci Vendée Globe
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