Le Vendée Globe est LA course ultime en solitaire. Nous devons en accepter les règles et l'absence d'assistance nous oblige à une totale autonomie.
Je pense que je comprends le processus derrière la décision. Les règles sont les règles, etc. Mais quand vous connaissez l'histoire de Bernard et la situation dans laquelle il est, avec une grande partie du Pacifique Sud à parcourir, puis le Cap Horn et la menace des icebergs, ça parait très injuste. Ça semble ne pas être une bonne décision. Mais comme je l'ai dit, les règles sont claires et malheureusement avec les informations que j'ai, il semble que ces règles ont été violées par inadvertance. Et c'est, je pense, un point considérable : par inadvertance. Je suis vraiment réservé sur cette décision, elle ne me semble pas correcte et je suis vraiment, vraiment très triste pour Bernard. J'espère qu'il pourra faire appel et rester en course.
La course pour les leaders, c'est d'être leader, mais pour une majeure partie de la flotte - dont moi - cette course c'est d'abord l'atmosphère du départ, de l'arrivée et la fantastique aventure qu'il y a entre les deux. Les classements, les positions sont bien sûr des choses que vous suivez avec intérêt, ça vous oblige à continuer de pousser le bateau, de vouloir rattraper ceux qui sont devant etc, mais ce n'est pas l'unique objectif du Vendée Globe. À son retour aux Sables d'Olonne, je suis sûr que Bernard sera accueilli comme tous les autres bateaux, peut-être même plus. Bernard est un skipper très populaire, et un homme adorable, il a travaillé si dur pour ce projet. Toutes les personnes qui l'ont accompagné dans cette aventure et toutes les personnes qui le suivent vont être véritablement déçues par ce qui va leur sembler être une décision sans cœur.
Bernard doit être accablé. Je comprends vraiment et c'est presque une réplique de ce qu'il s'est passé il y a quatre ans, quand la sécurité du bateau et de ce qui l'entoure passe d'abord.
Relai courtois de l\'article . Merci Vendée Globe
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