Joint par son équipe mercredi en fin de journée, Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat) a livré sa première réaction suite à son abandon consécutif à son ravitaillement en fioul. « Je vais bien. Je me suis arrêté, j’ai pu faire le plein de fioul donc ça va mieux. Je suis très fatigué car les trois derniers jours, je n’ai quasiment pas dormi. J’étais collé à la barre parce que je n’avais plus d’énergie. J’ai essayé d’économiser le peu d’énergie que j’avais pour mon atterrissage sous le Horn. Unaï Bazurko, un ancien concurrent de la Velux (ndlr : tour du monde en solitaire avec escale), est là avec un bateau de croisière. Il a été contacté par mon équipe et c’est lui qui m’a fourni le gasoil qu’on vient de charger : 150 litres comme ce que j’avais au départ des Sables. Il est venu avec un bidon à moitié plein, de façon à ce que je puisse mettre les tuyaux d’alimentation de mon moteur dans son bidon tout en restant autonome au niveau des manœuvres. J’ai pu affaler les voiles et me mettre derrière son bateau. Devant le cap Horn, là où on passe normalement, il y avait 28-30 nœuds de vent donc ce n’était pas terrible. Juste derrière là où je suis, il y a 10-11 nœuds de vent donc les conditions sont bonnes même s’il pleut.
Maintenant que tout ça est fini, je vais mettre un peu d’ordre dans le bateau et faire de la météo car ça fait trois-quatre jours que je n’en ai pas fait et que je navigue un peu à l’aveugle. Je vais voir comment s’annonce la suite du programme parce que même si la course est finie, il faut quand même rentrer. Le trajet, il faut le faire et le faire le plus naturellement. Ensuite, j’ai toujours ce projet de mesurer l’eau (ndlr : un minilab, en collaboration avec Océanopolis) même s’il y a eu une petite pause puisque j’ai du tout couper sur les trois derniers jours. Mais vu que j’ai bien réussi à mesurer les paramètres de l’eau sur tout le parcours, je vais continuer. Si je n’avais pas eu ces gros problèmes d’énergie, j’aurais pu aller au bout. C’est comme ça… Maintenant je vais rentrer aux Sables pour tous les gens qui m’ont soutenu chez Cheminées Poujoulat et tous les autres qui avaient prévu de venir. Je vais repartir rapidement car il y a du vent donc autant en profiter. Je me reposerai en mer mais de toute façon, il y a moins de pression. Je vais profiter du trajet pour prendre un peu d’avance sur la liste de travaux à faire à bord du bateau. »
Relai courtois de l\'article . Merci Vendée Globe
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