A bord de Mirabaud, entre droit et penché au gré du vent, nous essayons d’en finir avec l’Atlantique Sud ! C’est décidé aujourd’hui c’est la douche ! Je savonne à l’eau salée et je rince à l’eau douce du dessalinisateur ! (2 bouteilles pleines) un vrai et luxueux bonheur entre deux réglages et quelques appuis sur la télécommande du pilote, le bateau continue sa route et ne perd pas sa vitesse, on frise les 10 noeuds !
Après la douche, l’analyse météo voit petit à petit les fichiers et les routages coller de mieux en mieux à la réalité du moment ça change de ces derniers jours. Je m’installe à la barre petit à petit, on se rapproche de la route directe, plein nord !
Il reste un clapot résiduel du vent qui a régné ici ces derniers jours, mais on progresse quand même avec un petit filet de vent irrégulier ; Mirabaud a mis sa garde-robe maxi de près petit temps et moi vu la température j’ai mis la garde-robe mini ! Satisfaction des Stones me permet de mieux savourer les nouvelles positions qui tombent, je suis content de voir l’écart se creuser un peu avec mes concurrents latéraux. Quant à mes copains de devant ils continuent à me motiver !
La température m’oblige à boire souvent de bonnes rasades d’eau, finalement l’eau tiède à température ambiante fait son effet et me désaltère malgré tout. Le dessalinisateur tourne 2 heures et demi pour fabriquer les 6 litres quotidiens dont j’ai besoin, c’est quand même génial de penser que l’on boit l’eau des océans que nous traversons !
Petite molle, le bateau se redresse on manque d’appui l’étrave bute dans le clapot de face, on ralentit… je m’installe à la barre, réglages et relances, la casquette vissée sur la tête je reste à la barre jusqu’à la prochaine risée…
J’ai du temps, aujourd’hui mon café ne va pas refroidir !
Relai courtois de l\'article . Merci Vendée Globe
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