Mots du bord – jeudi 8 juin
Le Bleuet de France (135) – Charlotte Cormouls-Houlès / Claire-Victoire De Fleurian
« Hello, réveil dans une mer formée ce jeudi 8 juin, après une nuit agitée au près dans 20-25 noeuds. La journée d’hier a été encore très dense : passage de Tuskar au petit matin, au coude à coude avec Chinook. Nous avons ensuite glissé sous spi le long des côtes irlandaises toute la journée, avec de belles pointes de vitesse à 18 noeuds dans les surfs. La mer était formée et le vent a forcit, nous sommes parties au tas plus d’une fois, et les empannages étaient sports ! Nous avons encore accumulé du déficit de sommeil car une attention permanente était requise sous spi, la fatigue se fat sentit à bord ! Mais ça valait le coup car nous avons à nouveau distancé Chinook avant le passage du Fastnet ! La bataille n’est pas terminée, on s’accroche pour ratrapper Trim Control, rien n’est encore perdu. Les voileuses au large ont encore des ressources ! A très vite (on espère). Claire-Victoire et Charlotte. »
Chinook (124) – Julia Virat / Melodie Schaffer
« Hello la terre. Voilà, c’est parti pour 2 jours de guerilla. Ça secoue très fort en mer Celtique. On a réduit les voiles autant que possible (il faut encore qu’on sorte prendre un troisième ris, mais le deuxième a déjà bien calmé la situation). Pour l’instant c’est un peu compliqué de se sécher, de manger, de dormir, mais demain ça devrait un peu se calmer. À bientôt. Julia et Melodie. »
Dékuple (184) – Pietro Luciani / Hugo Picard
« La CIC Normandy Channel Race 2023 commence à Lands End. Alors voilà, on a tourné le Fastnet, il n’y a plus qu’à rentrer… Plus facile à dire qu’à faire ! Depuis le départ de la course, on a descendu la montagne, on a chaussé nos skis à Caen, et on a descendu la pente jusqu’au Fastnet, avec le vent dans le dos la plupart du temps (ou de travers). Ce sont des allures où le bateau va vite. Arrivé au Fastnet, la tuile, pas de télésiège, faut remonter à pied. Le vent souffle toujours du Nord-Est… De la où on vient… Il va donc falloir remonter au vent, ça va moins vite, c’est moins rigolo et plus violent. Paradoxalement, dormir dans une machine à laver qui bondit sur les vagues, les marins apparentent ça à du repos. La traversée de la Mer Celtique a été relativement reposante. Bon, il faut s’imaginer un lit constitué d’un pouf (bean bag) calé dans une toile à matosser, au vent, dans lequel on s’allonge à tour de rôle, encore passablement mouillés.
Mais entre le Fastnet et Lands End, juste un grand bord tout droit, le vent est stable autour de 20 noeuds, donc pas de manœuvres, pas de matossage, et le pilote qui se débrouille tout seul. Donc on enchaine les siestes de 2 heures avec Pietro, ça fait 3 jours que ça nous était pas arrivé, et quand il me réveille au bout de 2h, j’ai toujours l’impression que je viens juste de m’assoupir, j’avais du retard. Et on va avoir besoin de ces heures de sommeil, la course commence à Land’s End. Il va falloir tricoter (enchaîner les virements de bord) le long de la côte anglaise pour tirer profit ou s’abriter du courant, maîtriser le vent qui va forcir dès l’entrée dans la Manche. Bref, la CIC Normandy Channel Race n’est pas finie, elle ne fait même que commencer »
Centrakor (183) – Mikaël Mergui / Fabien Henry
« Salut à tous. On es en train de passer entre les Scilly et la pointe de l’Angleterre, le vent rentre et la mer aussi. Difficile d’écrire correctement. Le moral est bon, on es un peu revenu sur nos copains, on les revoit a l’AIS, ce n’est pas pour nous déplaire. On a pu enchainer quelques grosses siestes, avec un peu de mécanique. La turbine de la pompe à eau moteur a grillé lors dune charge de batteries avec le moteur, heureusement que j’avais pris le spare la veille du départ. À très vite. »
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