Salut à tous,
Mauvaise nouvelle ce matin, après une belle nuit rapide sous reacher, je me suis réveillé de ma 3ème sieste avec un sentiment étrange je n’ai pas entendu de bruit spécifique mais quelque chose n’allait pas… après les vérifications rapides – il y a toujours 25 nœuds de vent, le bateau avance entre 15 et 18 nœuds, le pilote est en route – je regarde par le hublot mais avec la buée due à l’humidité, je n’arrive pas à voir le gennaker…
Je me prépare, je sors sur le pont et là, je vois la voile le long du bateau dans l’eau : la drisse s’est cassée, la voile est tombée !!!
Il m’a fallu 2 heures pour la ramener à bord et la mettre en vrac dans la soute à voile… Pendant cette longue partie de « pêche » je pensais au « vieil homme et la mer », le vieil homme qui lutte pour ramener son beau poisson…
La voile est un peu abîmée mais sera réutilisable. Elle n’a pas abîmée l’hydrogénérateur qui était dans l’eau à ce moment. Pour faciliter la manœuvre, j’avais mis le bateau face au vent mais les vagues latérales ont eu pour effet de casser la bosse de 1er ris (bout qui me permet de réduire la voile à l’arrière de la bôme). La rupture de ce bout a eu pour conséquence de déchirer la grande voile, alors saucissonnée par une sangle en son milieu pour éviter les poches d’eau. Cela a créé un point de tension et le début de la déchirure.
Cette déchirure sera réparable mais ne me permet pas d’utiliser la grand voile haute d’ici là, maximum 1 ris…
Comme quoi, ça se passait « trop » bien jusque là… Il fallait qu’il m’en arrive une comme ça dans le Pacifique pour que je m’en souvienne. J’ai repris ma route avec 3 ris dans la grand voile et le J3 (trinquette) car le vent est un peu remonté (30 nœuds). Mes mains et mes bras sont très fatigués donc je vais mettre de la crème, manger et me reposer.
Tout est sous contrôle. Je navigue vers la prochaine porte. A suivre
Tanguy
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